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26 septembre 2007

Les bonnes blagues de l'OM

imagesLa nouvelle vient de tomber : Marseille a viré Albert Emon! et engagé Eric Gerets. la nouvelle est loin d'être anodine, et est même très importante. Et il ne faut pas croire que sous prétexte que je suis président de l'OL, je ne m'interesse pas à ce qui se passe chez la concurrence. D'autant plus que c'est à Marseille.

L'OM et moi, c'est une longue histoire, qui date de mon arrivée à la présidence de l'OL. Et depuis, nos routes n'ont fait que se croiser, et surtout se décroiser, si vous voyez ce que je veux dire.

Bon au début, nous étions plutôt le "petit" face à Marseille, et j'entretenais de bons, voire de très bons rapports avec Bernard Tapie. C'est quand même un peu grâce à lui si je suis à la tête de l'Olympique Lyonnais aujourd'hui. En fait, je me suis beaucoup inspiré de la réussite "météore" de Tapie. Et je m'en suis surtout aspiré pour ne pas faire pareil. Parce que Nanard (Tapie), il était bon, mais il n'a pas compris une chose : La rapidité pour arriver en haut c'est bien, mais il faut de la patience pour s'y maintenir. Et lui, il ne l'avait pas.

Toujours est-il que nous nous entendions à merveille. Il m'utilisait un peu comme son "jouet", le pantin qu'il avait réussi à hisser à la tête de Lyon. D'ailleurs, je me souviens de notre premier match en D1, après notre remontée. C'était à Gerland, devant le grand Marseille et on avait perdu 4-1. Et là, je me suis dit : "Regarde, c'est la diffèrence qui sépare Lyon de Marseille. Le jour où ton OL réussira à faire la même chose, c'est que tu auras réussi !"

Et ce jour là est arrivé. En fait je devrai dire, "ces jours là", parce que ces quatre dernieres années, nous avons gagné deux fois au Vélodrome sur ce score de 4-1. Et je peux vous dire que pour un président de club comme moi, c'est le summum du résultat sportif.
Surtout l'an passé, chez le Pape (Diouf). Tout le monde le sait, nous n'entretenons pas de bons rapports. Je ne sais pas pourquoi, il me deteste, alors que moi, je ne l'ai jamais attaqué personnellement. Mais c'est vrai qu'avec mon franc-parler Arbreslois je passe tout de suite pour l'aboyeur de service, le percepteur coincé qui ne lâchera pas une miette, alors que lui, avec son verbe d'académicien, il embrouillerait une chambrée d'avocats venus plaider la cause d'un innocent.

En fait, je me dis que tout cela ne reste qu'une affaire de mots (et parfois de maux), histoire de raviver une quelconque rivalité dans notre championnat. Parce que j'ai eu beau chercher, les OM-PSG, ca na fait plus rêver personne. Neuf saisons sur dix, il oppose un 15ème au 14ème ou quelque chose de rapprochant. Non, il fallait une rivalité entre nous, et un autre club. parce que nous on est souvent en haut de l'affiche, et un Belmondo reste toujours plus vendeur qu'un Bernard Menez.
On a d'abord pensé à Saint-Etienne. C'est ce qu'il y a de plus proche de nous. Mais la rivalité existe depuis longtemps, et puis en terme d'affiche du championnat, on n'était pas forcément gagnant, au vue de leur niveau depuis quelques années. On s'est donc rabbatu sur l'OM. Et puis de cette manière, je faisais d'une pierre, deux coups. parce qu'en s'imposant regulièrement contre le club le plus "aimé" de France, on allait forcément gratter quelques mètres et les dépasser aussi dans ce classement.

C'est la raison pour laquelle nous avons monté quelques "affaires", histoire de titiller le Pape. Le transfert de Ribèry, quelques échanges verbaux, son échec à l'élection du conseil d'administration de la Ligue, et le tour était joué. Je suis devenu le personnage le plus detesté de la Canebière.
Mais une bonne rivalité, c'est comme une bonne amitié, cela s'entretient. Alors on ne se prive pas pour continuer. Marseille a essayé de nous esbrouffer en signant François Clerc, mais nous avons réagi à temps. Enfin, pour le moment, parce que même après avoir perdu devant un tribunal, en première instance, Pape et le petit José "à nigaud" ont fait appel. Je ne m'inquiète pas. Je comprends sa réaction à Pape. L'an passé, lorsque nous les avons rencontré au mois d'Octobre, c'était le match au sommet du championnat. Canal + avait même invité Zidane pour son "direct". Pauvre Zizou, il en a perdu ses cheveux (et sa langue) devant la prestation de l'OM.

Et puis je n'ai pas été très fair-play. Je l'admets. A 4-1 pour nous, je vois que Pape Diouf a le visage fermé à côté de moi, en tribune présidentielle. Je me penche vers le col de sa chemise et je lui dis : "Ne te bile pas mon ami...Tu te fais du mal. Regarde, t'as un noeud, Pape".
Ecroulés de rire qu'on était avec Nanard (Lacombe). D'ailleurs, il n'arrête pas de raconter cette histoire dans les couloirs de Tola Vologe.

Pour en revenir à Marseille, et à cette rivalité, j'ai beaucoup suivi ces dernières semaines leurs résultats. Dès que je trouvais le temps, je demandais à mes collaborateurs le score du match de l'OM. Bein oui, le score suffisait : je voulais savoir par quel écart ils avaient perdu !

Plus sérieusement, je m'inquiète un peu de l'arrivée d'Eric Gerets. Parce que c'est un coach qui a quand même un sacré palmarès : Champion de Belgique, des Pays-Bas et de la Turquie. C'est quand même du lourd. Et surtout pas avec des petites équipes. Lierse, Bruges, PSV Eindhoven et Galatasaray. Il faut se méfier de ce belge, il gagne partout où il passe.
Mais pour plaisanter encore un peu, j'ai bien aimé une phrase de "L'Equipe" : "Par son parcours, il connaît les environnements soumis à une forte pression". C'est sûr que Bruges, Lierse et le PSV sont réputés pour leur chaudron et leur public électrique. En réalité, le journaliste faisait allusion à Galatasaray. Il oublie de dire que Gerets a quitté le club turc en mai dernier, sur un échec cuisant (Fenerbahce champion, Besiktas second), et s'il ne s'est pas viré avant, c'est simplement parce que ces clubs n'ont pas toujours les moyens de payer des indemnités de licenciement astronomiques.

Pour le reste, comme l'a dit Pape lui-même, je lui souhaite de continuer le travail mis en place depuis trois ans, et, à titre personnel, avec les mêmes résultats.

JMA

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